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Le milliardaire envisagerait d’augmenter sa participation au maximum autorisé avant d’être obligé de faire une offre publique d’achat obligatoire

Aujourd’hui, des sources anonymes citées par C’est de l’argent suggèrent que le milliardaire Patrick Drahi cherche à nouveau à augmenter sa participation dans BT.

Selon ces initiés, Drahi envisage d’augmenter sa participation dans le plus grand opérateur de télécommunications du Royaume-Uni à 29,9 % – la plus grande part possible sans déclencher une offre publique d’achat obligatoire pour l’entreprise.

Drahi a acquis pour la première fois une participation dans BT en 2021, en achetant une participation de 12,1 % dans l’opérateur pour environ 2 milliards de livres sterling via la nouvelle société Altice UK.

Moins d’un an plus tard, Altice a augmenté sa participation de 6% à 18%, une décision qui a sonné l’alarme chez BT et mis en place un certain nombre de mesures défensives pour protéger les opérations de l’entreprise contre une éventuelle prise de contrôle. Malgré cela, Altice est resté catégorique sur le fait que l’augmentation de la participation n’était qu’une opportunité d’investissement précieuse plutôt qu’un précurseur d’une éventuelle prise de contrôle.

Enfin, plus tôt cette année, Drahi a de nouveau augmenté sa participation dans l’entreprise, cette fois à 24,5 %.

À chaque instant, Drahi et Altice ont insisté sur le fait qu’ils n’avaient aucun intérêt à reprendre BT et cela resterait le cas aujourd’hui.

Cependant, il convient de noter ici que si Drahi et Altice avaient l’intention d’augmenter leur participation dans BT, cela déclencherait une enquête du gouvernement britannique en vertu du National Security & Investment Act. Cette loi, promulguée au début de 2022, donne au secrétaire britannique aux affaires le pouvoir d’opposer son veto aux investissements étrangers si une enquête révèle qu’ils peuvent représenter une menace pour la sécurité nationale.

Altice a déjà fait l’objet d’une telle enquête, suite à sa précédente augmentation de participation, et le gouvernement a jugé qu’aucune intervention n’était nécessaire. Reste à savoir si ce serait toujours le cas pour cette participation plus importante.

Ceci est particulièrement poignant compte tenu de l’autre gros titre de l’actualité d’Altice au cours de la semaine dernière – à savoir que le co-fondateur d’Altice et ancien COO, Armando Pereira, a été arrêté dans le cadre d’une enquête majeure de trois ans sur la corruption d’entreprise.

L’opération d’infiltration, qui a eu lieu la semaine dernière, a entraîné l’arrestation de trois hommes, la perquisition d’environ 90 locaux et la saisie d’environ 20 millions d’euros de biens.

Les autorités interrogent actuellement Pereira et d’autres sur des accusations de corruption, de fraude fiscale et de blanchiment d’argent.

Altice dit se conformer à l’enquête et a suspendu les contrats avec une soixantaine de fournisseurs, ainsi que le lancement d’audits internes.

Selon des sources, l’impact sur la chaîne d’approvisionnement de l’entreprise pourrait avoir des répercussions importantes sur le déploiement du réseau de l’entreprise.

Yossi Benchetrit, responsable des achats d’Altice USA et gendre de Pereira, a également été suspendu.

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